Quand on fait un burn-out et qu’on est en arrêt maladie, on a du temps devant soi. Comme on va mal et qu’on ne fait que pleurer, on cherche comment se remonter le moral.

Sur Facebook, une vague bleue (comme la couverture du roman) a déferlé début mai. Partout, des commentaires élogieux. Dithyrambiques. Alors forcément, j’ai eu envie de me faire du bien.

J’ai lu le deuxième et dernier (pour le moment) roman de Virginie Grimaldi.

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Quatrième de couverture :

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.

C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.

Parodie de la couverture du roman, avec mon « pilou » et ses tasses de café…

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Mon avis :

Quand on fait un burn-out, le médecin conseille à son patient de se reposer. C’est-à-dire de passer de longues nuits reposantes. Quand on a Tu comprendras quand tu seras plus grande entre les mains, on a beaucoup de mal à le lâcher pour se coucher. On lutte, on lutte… on lit deux fois la même phrase. Trois fois. Quatre fois. Cinq… Le livre finit par tomber des mains. Mais on est accro et, malgré le manque de sommeil, on recommence le lendemain.

Quand on fait un burn-out, on pleure beaucoup. Pour tout et rien. On a les yeux rouges, on vide boite de mouchoirs sur boite de mouchoirs. Quand on a Tu comprendras quand tu seras plus grande entre les mains, on chiale encore. On rit, on pleure, on pleure de rire. On s’habitue à ressembler à un lapin avec la myxomatose et on regrette de ne pas avoir pris des actions chez un fournisseur de mouchoirs jetables.

Quand on fait un burn-out, on doit prendre du temps pour soi. On doit penser à son bien-être avant tout. Quand on a Tu comprendras quand tu seras plus grande entre les mains, on prend une claque. C’est une leçon de vie. Une belle leçon. Si je devais résumer le livre en seulement trois mots, je citerais cette phrase du roman : « Ici et maintenant ».

Je me suis beaucoup attachée aux personnages. A tous. Même à ceux qui n’ont rien fait pour ça. Les personnages sont des « êtres de papier », mais dans mon esprit, ils étaient bien vivants. Je les ai accompagnés pendant ces huit mois que dure l’intrigue. Ils m’ont accompagnée pendant que j’étais au fond du trou.

Ça fait du bien de lire pour le plaisir, et pas pour le boulot. Ça m’a fait du bien de lire un roman pour lequel on n’a pas besoin de réfléchir, mais par lequel on se laisse porter. Ça fait du bien, quand on a le cerveau en pause, de se laisser emporter par ses émotions de lecteur.

Merci Virginie Grimaldi pour ce bon moment de lecture, pour m’avoir fait oublier mes problèmes un moment, pour m’avoir donné envie de visiter Biarritz. Merci de m’avoir donné le sourire. Et merci, même si c’est un hasard, d’avoir donné au « vieux » couple des Tamaris, les prénoms de mes grands-parents, Pierre et Élisabeth.

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Comme vous l’aurez compris, je vous le recommande chaudement. Si vous aimez la littérature légère, celle qui nous fait passer du rire aux larmes, celle qui détend, vous aimerez Tu comprendras quand tu seras plus grande.