Sur la route des vacances, les automobilistes doivent parfois prendre leur mal en patience et rester zen. Pas facile quand on sort enfin d’un bouchon pour rester coincé dans un second et ainsi de suite.

 

Par quoi sont causés ces bouchons ? C’est la question que Namour et moi nous sommes posée pendant notre séjour dans le sud-ouest. Et à laquelle nous nous proposons de répondre.

 

Formation d’un bouchon sur la route du retour

 

Certains ralentissements voire arrêts sont causés par les péages. Mais là, c’est la « faute à pas de chance » : nous arrivons en même temps que tout le monde !

 

D’autres bouchons sont créés quand plusieurs bretelles arrivent sur un axe principal : pas toujours facile de s’insérer dans une circulation qui devient de plus en plus dense.

 

De même, quand les voies se rétrécissent, il faut faire passer autant de voitures en moins d’espace.

Mais, en plus de ces phénomènes dus aux conditions de circulation estivales ou locales, il y a le conducteur zéro.

 

Comme en médecine on parle du « patient zéro » pour le premier contaminé par un virus, sur la route, Namour et moi pestons contre ce que nous appelons le « conducteur zéro » qui crée des ralentissements voire des bouchons.

 

Cet automobiliste est facile à reconnaître : il est suivi par des dizaines voire des centaines de voitures mais n’en a aucune devant lui. Non, je ne parle pas des tracteurs!

 

Le « conducteur zéro » roule à 60 au lieu de 90 sur les nationales, ne serre pas sa droite pour qu’on puisse le doubler et ne semble pas remarquer qu’il est poursuivi par une longue file ininterrompue.

 

Sur autoroute, la « conducteur zéro » roule à 90 sur la voie du milieu ou à 100 sur la voie de gauche. Cet automobiliste met des dizaines de kilomètres pour doubler un camion qui roule à la même vitesse que lui et ne se rabat pas. Il reste sur sa voie, empêchant tout dépassement. Il ne comprend pas pourquoi ceux qui le suivent klaxonnent ou lui font des appels de phares, il ne s’étonne même pas que certains conducteurs excédés le doublent par la droite (ce qui est très dangereux) et quand, dans un rare moment de lucidité, il décide enfin de se rabattre, il ne regarde pas dans ses rétroviseurs.

 

Dans les conducteurs zéros, on peut noter la catégorie du pressé qui, pour chaque insertion (rabattement, bretelle de sortie), attend le dernier moment pour s’insérer. Lorsque les flèches de rabattement indiquent que les voies se rétrécissent, celui-ci n’anticipe pas mais se retrouve bloqué quand sa voie disparaît et crée ainsi un bouchon. Heureusement que d’aimables automobilistes daignent le laisser passer.

 

On peut aussi ajouter le conducteur qui ne voit pas que son feu est passé au vert, qui démarre juste avant que l’orange ne s’allume. L’automobiliste qui s’arrête avant le rond-point alors qu’il n’y a personne ou dans le rond-point parce qu’il cherche sa route.

 

Ces « conducteurs zéros », qui sont bien souvent des dangers publics, nous les rencontrons chaque année sur les routes. Mais, l’été, ils se regroupent et partent eux aussi en vacances en même temps que nous !

 

Comme on fait une révision de la voiture avant de partir en vacances (contrôle des pneus, liquides de refroidissement, de frein, huile, etc.), pourquoi ne pas proposer aux « conducteurs zéros » une remise à niveau des règles de base de conduite ? 

 

Rassurez-moi, Namour n’est pas le seul à pester contre les « conducteurs zéros »