Hier, la presse internationale a relayé cette information : la célèbre actrice Angélina Jolie a subi une double mastectomie (ablation des glandes mammaires) pour prévenir un risque très élevé du cancer des seins.
Porteuse d’un gène qui augmente le risque d’avoir un cancer des seins ou des ovaires, elle a expliqué son choix dans le célébrissime New York Times où on apprend que suite au cancer du sein dont a souffert sa mère et dont elle est décédée, l’actrice a découvert qu’elle avait 87% de risques de développer un cancer du sein, et 50% de risques de développer un cancer des ovaires. Ainsi, pour diminuer le risque, elle a décidé de subir une double mastectomie préventive.
Voilà pour un petit « résumé » de cette information qui me touche personnellement.
Je n’entrerai pas dans les détails de savoir si c’est courageux ou non. Cela a le mérite de délier les langues et de faire réagir les femmes. Si cela peut les motiver à aller se faire dépister, c’est bien.
Ma propre mère, Mamoune, a souffert d’un cancer des ovaires. Pour ceux qui me l’ont demandé, elle va mieux. Plus de trace depuis février. Enfin, cette maladie semble s’être éloignée. Mais elle devra être suivie à vie.
En novembre dernier, elle a rencontré un spécialiste de la génétique. Lors de cet entretien, elle a été informée de l’existence de ce test et du choix qui s’offrait à elle : se faire « dépister » ou rester dans l’ignorance de l’origine de sa maladie. Ce spécialiste lui a demandé de réfléchir et d’en parler avec ses enfants. Car qui dit gène défaillant dit transmission et hérédité.
Nous en avons donc discuté. Ma sœur et moi sommes potentiellement porteuses de ce gène. Avons-nous envie de le savoir ou de vivre dans l’ignorance? Et si nous sommes porteuses, avons-nous envie de subir des examens réguliers ou une ablation préventive?
Selon le spécialiste qu’elle a rencontré, les réactions des femmes à l’annonce des résultats sont très différents. Certaines tombent dans une grave dépression suite à la découverte de cette épée de Damoclès. D’autres continuent à vivre comme avant, avec juste un suivi médical à organiser et des rendez-vous médicaux réguliers.
Mamoune n’est pas du genre à se laisser abattre. Outre la culpabilité de nous a voir peut-être transmis ce gène défaillant et potentiellement mortel, elle a envie de savoir si elle porte ce gène mutant (Mamoune est peut-être une X-woman). Quant à moi, j’ai aussi envie de le savoir. Je ne veux pas rester dans l’ignorance. Si je suis une mutante, je veux pouvoir décider de la suite de ma vie, pour ne pas faire vivre à ma famille, mon enfant à naître, l’angoisse de la maladie. Je ne sais pas si j’opterai, comme Angélina Jolie, pour une ablation des deux seins (ou des ovaires), son geste est assez radical. Mais je pourrai être suivie et un hypothétique cancer détecté à temps.
L’épreuve de la maladie de Mamoune nous a beaucoup remués. Mais elle nous a aussi montré cette force que nous avions en chacun de nous. Aujourd’hui, ça va mieux. On s’en est sorti, tous ensemble. Elle a vaincu le cancer et commence une nouvelle vie. Mais Mamoune devra rester à l’écoute de son corps tout le reste de sa vie. Ma sœur et moi devrons aussi être attentives. Si j’ai une fille, elle devra avoir un suivi particulier.
Merci Angélina Jolie d’avoir rendu publique ce combat personnel. Grâce à vous, des femmes vont peut-être se faire dépister.
Ma décision est prise depuis longtemps : si Mamoune est porteuse, je me ferai dépister. Mais savoir ne gâchera pas ma vie : je ne vais pas m’arrêter de vivre pour une chose à laquelle je ne peux rien. Mamoune a beaucoup souffert de la perte de ses organes génitaux (les ovaires mais aussi l’utérus qui était atteint par le cancer) qui lui ont donné quatre enfants. Je suppose donc que la décision de l’actrice a été difficile à prendre. Même si je tiens plus à ma vie qu’à mes seins et à mes ovaires, je pense que si je suis porteuse, j’aurai du mal à me défaire d’une partie de moi.
Et vous, si vous étiez à ma place (et à celle d’Angélina), vous voudriez savoir? Vous auriez fait son choix radical et définitif?
tu as raison, au moins ça fait parler…. Je pense que je me ferais dépister régulièrement…. mais je je ne suis pas dans le cas, je risquerais de changer d’avis 😉
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Comme toi je voudrais savoir, savoir pour prévenir si nécessaire et si possible. Pour ne pas avoir de regrets après qu’il soit trop tard et pour prévenir mes enfants à venir.
Et la vie ne s’arrête pas à un cancer, comme Mamoune l’a montrée 🙂
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Je pense que j’aurais envie de savoir… Parce que le doute c’est pire que tout je pense.
Bon courage à vous 😉
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je crois que je voudrai savoir… et être suivie. je le suis déjà mais pour l’utérus…
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Pareil que ragnagna, je voudrais savoir et ensuite j’aviserai.
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Je pense que je voudrais savoir. SI cela me permet de prévenir la maladie et de faire le nécessaire pour me battre contre, je le ferais.
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Je voudrais savoir et j’agirais en conséquence!
Mieux vaut perdre ses seins, son utérus ou ses ovaires que la vie…mais cette décision se prend à 2….
Je suis contente pour Mamoune ♥
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Je pense que je voudrais savoir aussi. Je suis contente de savoir que ta maman va mieux.
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j’aime bien tout savoir pour ma part. Après, ce geste pour moi est choquant parce qu’il faut le dire, il s’agit d’une mutilation. Mais à l’heure actuelle, quelle autre option offre la médecine ? Pas grand chose, à part comme tu dis un dépistage précoce, un traitement pris à temps, et voilà. Tout cela a délié les langues c’est bien vrai. J’ai même vu passer des hypothèse de médecins qui proposent une alternative moins traumatisante. J’ai pas eu le temps de regarder mais si un scientifique a fait des recherches sérieuses, il vaut peut-être le coup de l’écouter. Je pense que dans un premier temps, si j’étais concernée, j’irai chercher des solutions alternatives, et puis si elles s’avèrent vraiment inefficaces sur moi, je sortirai l’artillerie lourde…Je vais me renseigner. Moi je dis Merci Angelina !
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Oui je voudrais savoir. Je me dis même que d’attendre qu’il y ait un cas dans la famille c’est presque trop. Ce qu’a fait Angelina J, c’est assez difficile mais une fois confrontée au cas, qui sait ? j’espère que tout ira bien pour vous.
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Salut Kiara.
Ma grand mère est décédée d’un cancer des ovaires à l’age de 42 ans. Ma mère a eu un cancer du sein à l’âge de 50 ans. Jai envie de savoir si je suis porteuse du gène. Et si c’est le cas, j’opterai pour la mastectomie. C’est radical mais efficace. Même pas peur!
Je n’ai déjà plus d’organes reproducteurs (ablation de ma seule trompe de « salope » suite à une GEU qui a mal tournée) (oui je cumule!)
Bref si j’ai le gène, je ferai tout pour me laisser le maximum de chances pour rester avec mes enfants le plus longtemps possible!
Et en plus, avec la reconstruction, j’aurais des supers beaux seins!
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Je connais une personne dans mes amies qui est obligée de se faire suivre tous les six mois car malheureusement, elle a un mauvais héritage : cancer de l’utérus et du sein. Sa grand-mère, sa mère, sa tante n’ont pas été épargnées. Elle a elle-même une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Son suivi est très important pour elle. Elle vit avec ça et la décision de se faire retirer ces organes qui la font femme est pour elle sa sauvegarde. Grand-mère elle veut profiter de la vie et vivre aussi entourée de sa famille. Sa décision est prise depuis longtemps. Comme Mamoune, elle a un courage extraordinaire…
Moi-même, je prendrais la décision des ablations car iln’y a que la vie qui compte.
@nnie
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Je crois que je n’hésiterai pas à prendre une décision radicale, mais c’est aussi parce que j’ai déjà mes deux enfants et que je sais que je n’en aurai pas d’autre… ( et puis mes seins sont moches :-p )
Ceci dit courage à Mamoune ta soeur et toi car si vous êtes des « mutantes », ça va tout de même beaucoup vous secouer si vous devez vous faire dépister régulièrement … Et il faudra être encore plus fortes pour ne pas se laisser abattre par cette nouvelle…
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Moi j’aimerais savoir afin de n’être pas pris « par surprise ».
Concernant sa décision, difficile de te dire si j’aurais pris la même. N’étant pas dans ce cas là, je ne peux pas y réfléchir concrètement.
Mais personnellement, je souhaiterais de n’avoir jamais à prendre ce genre de décisions.
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Oui, je voudrais savoir, et continuer à vivre avec le risque d’un avenir « épée de Damoclès »…En fait je le fai déjà dans un autre registre, avec une maladie qui ne fait pas mourir, mais ne guérit pas non plus…et qui peut me mettre dans un fauteuil roulant dans 10 ans, ou jamais…
Il vaut mieux savoir, surveiller et se soigner…et puis vivre chaque jour avec gourmandise !!!!
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Tu as raison, il vaut mieux savoir et agir en conséquence. Mamoune s’est battue avec un tel courage en apprenant sa maladie, elle a gagné une victoire et sait maintenant comment adapter sa vie d’aujourd’hui pour vivre et profiter au mieux de son avenir, elle fait d’autres choix que ceux prévus…alors, oui, il vaut mieux faire face que d’ignorer.
Gros bisous à tous les deux bientôt à tous les trois.. de Mireille du Sablon
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Moi je suis toujours partagée. Je trouve que cette histoire de dépistage devrait se généraliser et être remboursée pour les cas où il y a des facteurs de risques certains. Après, je ne sais pas si j’opterais pour la solution radicale si j’étais concernée. Je crois que je ferais des contrôles plus régulièrement. Je préfère privilégier la position du « et si je ne l’avais pas » plutôt que du « et si je l’avais » …
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Personnellement, je ne sais pas si j’aurais le même geste que l’actrice mais je pense que, oui, j’aurais moi aussi besoin de savoir. Ne pas savoir mais se dire tous les jours, « peut être qu’un jour… » serait pour moi très angoissant. Je préfère être fixée.
Merci en tout cas pour ton article et plein de pensées positives pour ta maman, ta soeur, toi et les tiens ♥
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Pareil il y a des concernées dans ma famille proche sur ce type de cancer et de mon côté je veux savoir. Des recherches génétiques sont en cours. C’est effectivement une épée de Damoclès mais je suis comme toi : on n’y peux rien et on ne va pas s’arrêter de vivre. Porteuse ou non on sera dans la prévention, il est donc pour ma part beaucoup moins inquiétant d’affronter le sujet et se faire dépister régulièrement, que des fermer les yeux! 😉
Bises
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Le problème du cancer, c’est le gros flou concernant son origine, quel qu’il soit… Ma tante paternel a eu un cancer du sein, et heureusement(?), c’est la seule de la famille. A priori donc, pas de gène défaillant (ma mère, mes tantes, personne n’a eu un cancer malgré le fait qu’elles aient dépassé, certaines depuis longtemps, la soixantaine). En revanche, cancer cardiaque pour mon père, qui lui, craint pour mon frère et moi. Résultat, dépistages réguliers comme tu dis… En revanche, on peut pas s’ôter le coeur en prévention. Si le cancer du sein ou des ovaires étaient un risque génétique pour moi, je ne sais pas bien ce que je choisirai… Je souhaite avoir des enfants, alors ablation des ovaires ou de l’utérus, ça me ferait mal, en revanche, même si ça m’embêterait, les seins me dérangeraient moins…
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Merci pour cet article, parce qu’enfin les gens se mettent à en parler! Certes le dépistage est primordial mais parfois, dans certains cas, la prévention passe notamment par ce type d’interventions.
J’ai perdue ma maman l’année dernière d’un cancers du sein, ma grand-mère il y a 7 ans d’un cancers des ovaires et dans ma famille (très nombreuses) beaucoup de mes tantes ont déclarés un cancers du sein (poisseux vous dîtes?)..
Je ne me fait aucune illusion quand à la possibilité que plus tard j’ai à mon tours un cancer, j’ai l’ordonnance nécessaire pour faire effectuer le dépistage, j’avais un rendez-vous de pris mais mes proches m’ont dissuadé d’y aller, je suis prête à l’entendre, pas eux. J’attendrais.
Mais dans tous les cas, et mon copain le sait déjà, une fois que nous auront eu des enfants, je n’hésiterais pas un instant. Ce sont des symboles de féminité et de maternité seulement si les retirer en prévention me permet justement de voir grandir mes enfants et ne pas vivre l’enfer qu’a connu ma maman alors je ne me pose même pas la question!
Je suis ravie de voir que ta maman se porte mieux, c’est une vilaine période mais si vous allez tous mieux alors c’est parfait!
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Ton article m’a interpellé, si j’étais dans ton cas, j’aimerais également savoir. Et si j’étais porteuse de ce gêne, je crois que j’opterai pour une ablation. C’est radical, effectivement, mais j’ai tellement peur d’imaginer mes enfants grandir sans leur mère… Je ne dis pas que l’Homme ne s’en sortirai pas, mais ce serait bien compliqué pour lui, pour eux.
Perdre ses organes, ce doit être terrible mais si ça peut « sauver » sa vie, je crois que je ne me poserai pas trop de questions…
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Les opérations des seins ne sont pas si simple que ça ! En ayant subie une à l’âge de 16 ans car j’avais une malformation (seins tubéreux), j’ai été très perturbée par tout ça. Il faut accepter ce bout de silicone qu’on nous met dans la peau, il faut accepter de ne plus être naturel, il faut accepter les éventuelles critiques ( car il y en a toujours des ignorants) et surtout , il faut accepter la DOULEUR ! Les opérations des seins procurent une douleur incroyable, il faut le savoir quand même . Pour se représenter ça, j’avais tellement mal que je pleurait non-stop et que mon cerveau compensait avec la libération d’hormones de plaisir pour m’apaiser.
Par contre pour réduire un risque de cancer, je le referait mille fois, même plus car la douleur part mais la bonne santé n’est pas sûre de revenir avec un cancer.
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Après avoir lut le livre (anti-cancer) de David Servan Schreiber (Qu’Angélina aurait du lire) on apprendra que son histoire d’hérédité et son histoire de statistiques à 87% de développer le cancer, aurait pu être solutionné par autre chose que l’ablation de ses deux seins. L’histoire d’hérédité est en fait plus faible que on le croit (expérience : Des enfants issues d’une famille ou le cancer est dit « héréditaire », ses enfants vont trouver une famille adoptive qui aura de là une bien meilleure et différente hygienne de leur famille biologique. Résultat ? Les risques d’avoir un cancer du à l’hérédité de leur famille biologique à diminuer de plus de la moitié de développer un cancer !), c’est surtout l’hygiènne de vie qui en est le facteur principal, mais cela certains médecins et les laboratoires pharmaceutiques vont le nier, car contrairement aux médicaments ont ne peux pas breveter les alliments (ah ben faut que ce monde là fasse du profit aussi). Je ne sais pas et ne connais pas l’hygienne de vie d’Angélina mais je suis persuadée qu’elle aurait put éviter cela, mais c’est son choix, en même temps elle a les sous pour pouvoir rétablir le tout physiquement. D’autres ne pourraient pas ce le permettre, et ce malgré les associations, qui vont toujours aider ceux qui ont les moyens, j’en sais quelque chose -_-‘
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Oui j’aimerais savoir et je pense que je serais capable d’une solution radicale aussi si j’étais porteuse de ces genes là
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Oui je pense que c’est important de savoir. On a les moyens aujourd’hui de détecter et donc de prévenir, donc c’est important de faire régulièrement des examens. Pour ce qui est de l’ablation, je pense que si ça m’arrivait, je sauterais le pas également.
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je pense aussi que j’aurais envie de savoir…et de prévenir. Merci pour ce touchant témoignage!
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Je pense que je souhaiterais savoir, également. Nous avons de la chance, à ma connaissance, il n’y a pas eu de cancer dans ma famille (je garde les doigts croisés). Mais on avait trouvé il y a un an ou 2 un début de papillomavirus à ma soeur (c’était vraiment le premier stade donc ça va, elle a été traitée très tôt), donc prudence tout de même.
En revanche, je ne sais pas si j’aurais le courage de procéder à une ablation. Ma poitrine, sur laquelle j’ai longtemps complexé, est l’un de mes atouts (c’est même pas moi qui le dis), donc l’ablation serait comme un coup de poignard je pense. J’aurais moins de difficultés à me faire enlever des organes internes, même si ça serait très dur aussi.
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je crois comme toi qu’il vaut mieux savoir ; inutile de se voiler la face, de craindre le résultat ! il faut se faire dépister et prendre les devants si nécessaire ! Et bravo à Angélina aussi
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Bon, eh bien ça me rajoute un souci de plus sur ma déjà longue liste 🙂
Non, plus sérieusement, Môm a vécu la même chose que la tienne… On a pas parlé de dépistage, à aucun moment… Il va falloir que je me renseigne car je voudrais bien savoir aussi. Ma réaction serait soit super radicale : une vie très différente (plus « besoin » de construire quoi que ce soit, la liberté et l’anarchie, la résignation en gros) soit effectivement la bonne grosse dépression bien gluante.
J’suis pas une battante, ça demande trop d’efforts !
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Franchement, je pense que je voudrais savoir, mais la trouille au bide.
Et je pense que j’opterai pour l’ablation des seins. (Ayant déjà subi une réduction mammaire pour soucis de santé et ayant perdu quasi toute la sensibilité de ma poitrine, je pense que finalement, mes vrais seins ou des prothèses, ça changera pas grand chose…).
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Bravo pour ce témoignage, et contente pour Mamoune. Et oui, je voudrais savoir.
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