Depuis onze jours, j’ai changé de travail. Et comme vous l’avez lu, j’ai très mal pris ce changement imposé et brutal.
 
     J’enseignais jusque-là dans un collège, à trois minutes de ma porte. Je travaille désormais dans un lycée à plus d’une heure de bus de chez moi.
     Avant, je partais dix minutes avant le début des cours, j’enfilais mon manteau en descendant les escaliers.  Maintenant, je quitte mon appartement à 7h, marche un quart d’heure jusqu’à mon arrêt et passe une bonne heure dans le bus pour me rendre au lycée.

     Quand je travaillais près de chez moi, j’avais le temps de vous lire avant de partir travailler, le matin et le midi. Je rentrais tôt le soir et prenais le temps de surfer, de lire et de commenter. Depuis que je suis partie de 7h à 18h, je passe en coup de vent sur la blogosphère, quand j’ai cinq minutes le midi en salle des profs, quand je rentre le soir avant de me remettre à travailler.

     Lorsque je pouvais me lever une heure seulement avant de commencer ma journée,je pouvais me coucher tard. Depuis deux semaines, pour me lever deux heures et demi avant le début des cours, je me couche tôt. Je maudis les coupures publicitaires qui saucissonnent les programmes télés et me font rater la fin du film. 

     Avant, je lisais le soir, dans le lit « conjugal », contre Namour (quand il était là). Maintenant, je suis tellement crevée que je m’endors comme un bébé (ou comme les poules). Mais j’ai pas cessé de lire pour autant, j’ai largement le temps de bouquiner pendant mon heure de trajet en bus!

Ma PàL a bien diminué mais je n’ai même pas le temps de vous en parler!
     Lorsque mon travail me demandait moins de disponibilité, j’écrivais mes billets suivant l’inspiration, j’avais toujours une page Word ouverte pour prendre des notes. Depuis que le bus est devenu ma seconde maison, j’ai redécouvert l’utilité du crayon et du carnet…

Merci Namour!

     J’écris, je fais des dessins… que je tape pour les uns ou scanne pour les autres quand j’ai le temps et que vous lisez quelques jours plus tard.

     Avant, j’étais toujours à la pointe de l’actualité. Aujourd’hui, ce sont mes collègues qui m’annoncent les nouvelles.

     Quand je travaillais près de chez moi, j’avais du temps pour mes loisirs. Maintenant que je travaille loin, je ne pense qu’à dormir une fois rentrée.

     J’ai changé de travail, contrainte et forcée. J’ai abandonné mes petits choupinets pour des ados mal léchés.

     Avant, mon petit téléphone me suffisait. Désormais, je rêve d’un smartphone. Jadis, c’était un gadget inutile. Aujourd’hui, c’est une nécessité.
     J’ai besoin d’un portable qui me relie au monde, à la blogosphère, qui me permette de lire les infos, les blogs que j’aime, mes e-mail et de prendre des notes.

Kiara ou la nécessité du smartphone.

Et pour vous, le smartphone, nécessité ou gadget?